MCA / Casoni : «Si on s’était qualifiés, il se serait passé des choses regrettables»

Quel jugement portez-vous à froid sur votre élimination par le Club Africain ?
Mon sentiment ? On s’est fait avoir, c’est tout. Nous avons été floués, arnaqués, volés… Cela veut tout simplement dire que notre adversaire n’a pas obtenu cette qualification en étant supérieur et d’une façon sportive.
Expliquez-vous ?
Il faut dire que nous avons abordé de la meilleure des manières la seconde mi-temps. Les joueurs sont repartis sur de belles bases après avoir été spoliés en première période. Il y a eu ensuite cette altercation avec Karaoui avec des gens qui étaient sur la main courante. C’est fou le nombre de personnes qui étaient sur la touche.
Oui, mais aucun membre de la délégation du Mouloudia n’a réagi…
Cela se comprend car nous étions pris par le match et nous n’avons pas pensé à remédier à cela. Avec du recul, nous avons constaté qu’il n’y avait aucune sécurité et cela est très grave. Je pense que si nous nous étions qualifiés, il se serait passé beaucoup de choses regrettables. Il ne faut pas oublier qu’au coup de sifflet final, il y a eu un envahissement de terrain. C’est vraiment regrettable car nous avions le match en main.
Ce sont donc ces incidents qui sont une des causes de cette élimination ?
De toutes les façons, ces évènements extra-sportifs ont largement influé sur le déroulement de la rencontre. Vous savez, dans une rencontre de football, il y a des aléas. Il se passe des choses qu’on maîtrise et d’autres non.
Simone, l’entraîneur du Club Africain, a reconnu que l’arbitrage avait influé sur le résultat. Un commentaire ?
Cela ne sert plus à rien. Ce qui est fait est fait. Nous avons été éliminés et il nous faut aller de l’avant.
Estimez-vous avoir donné à votre équipe les moyens d’attaquer ?
Absolument et la meilleure preuve est que nous nous sommes créé 5 ou 6 occasions de scorer. Il faut ajouter à cela un pénalty qui n’a pas été sifflé. Nos adversaires ne peuvent pas en dire autant.
Le second but est venu suite à une erreur de Seguer. Cela laisse des regrets, n’est-ce pas ?
Perdre des ballons arrive aux plus grands joueurs. Par ailleurs faire des fautes fait partie du jeu. Maintenant, cette défaite est collective et les raisons sont celles que nous avons évoquées. Personne n’est à l’abri d’une erreur et la perte de ballons dans toutes les zones du terrain  arrive à tout le monde.
Peut-être aussi que la sortie de Chaouchi était quelque peu hasardeuse, non ?
Je ne suis pas d’accord avec vous. Chaouchi nous a sortis jusque-là de bien des situations. Il a répondu à ce que j’attendais de lui. Il n’est pas question de rendre tel ou tel joueur responsable de la défaite. Il y a surtout eu des choses qu’on ne pouvait pas maîtriser. Tout était permis pour les Tunisiens, les agressions, les tacles dangereux etc. Nous avons été sanctionnés, eux non. L’arbitre nous a freinés par des décisions qui n’avaient aucun sens. Il suffisait de marquer un but et encore, il n’est pas certain que nous nous serions qualifiés.
Quels enseignements tirez-vous de ce match?
Vous savez, on apprend beaucoup des défaites. Il y a un manque d’efficacité, mais cela ira en s’améliorant. Il ne faut pas oublier que moi et le président, on a pris une équipe en route. La question est de savoir si on peut améliorer son rendement. Personnellement, j’ai bon espoir que les choses aillent de mieux en mieux.
Le championnat reprend ses droits. Dans quel état d’esprit allez-vous aborder le prochain match ?
On n’a pas le choix, maintenant il faut nous remobiliser. C’est dans la défaite qu’on se construit. Je crois en la capacité de mes joueurs de réagir. Ils doivent le faire dès le prochain match contre le CSC.
Ce sera quand même compliqué car l’équipe se doit de réagir, n’est-ce pas ?
C’est certain. Nous avons besoin de points et eux aussi. Il faudra se battre comme nous l’avons fait contre le Club Africain. Il est certain qu’il y a un travail psychologique à faire. C’est indispensable et cela que ce soit après une victoire ou une défaite.
Ne pensez-vous pas que le fait de changer à chaque fois de surface de jeu vous handicape ?
Certainement. À nous de nous adapter à toutes les surfaces. Il nous faut maintenir notre volume de jeu et cela quelles que soient les conditions. Nous avons hissé notre niveau de jeu et il faut le maintenir, cela est important.
Pensez-vous que votre équipe a les moyens de se mêler à la course au titre ?
Ne parlons pas de titre ou d’autre chose dès maintenant. Il faut gagner des matchs et pour cela il faut concrétiser les occasions que nous nous créons.

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