Ligue 1 & 2

MCA : Hachoud : «Ni Boussouf ni aucun gardien au monde n’aurait pu stopper ma frappe qui était imparable»

«J’ai plusieurs propositions, mais si je trouve un accord avec Ghrib je rempilerai»

Auteur : R.Benchikh mardi 03 mai 2016 21:52

Au lendemain de cette victoire historique face au Nasria, El Heddaf TV s’est rapproché de Abderrahmane Hachoud, le grand héros de cette finale, pour nous parler de ce succès et de son avenir au Mouloudia. 

Vingt-quatre heures après cette victoire historique face au NAHD, votre sentiment ?
Je tiens tout d’abord à remercier tous ceux qui nous ont soutenus dans les moments difficiles, surtout nos supporters qui sont restés derrière nous en dépit des mauvais résultats. Je peux vous dire qu’on est revenus de loin car nous avons souffert pour arriver à ce résultat et à ce succès. On savait que la coupe était devenue par la force des choses notre planche de salut, il fallait gagner coûte que coûte pour satisfaire notre public qui a été formidable. Je le dis et le répète : nos supporters méritent tous les trophées du monde. 
Justement, on sait que vous étiez très ému avant de vous rendre au stade du 5-Juillet…
J’avais les larmes aux yeux lorsque j’ai appris que les Chnaoua avaient pris place dans le stade du 5-Juillet dès 6 h du matin. C’était « H'ram » pour nous de perdre cette finale devant tout cet engouement. On savait qu’il fallait à tout prix l’emporter pour rendre heureux les Chnaoua.  
Et dire que vous étiez à deux doigts de manquer cette finale à cause de cette blessure à la cheville droite contractée face à l’USMA…
Puisque vous me donnez l’occasion, je remercie le staff médical qui a fait un gros travail afin que je puisse être opérationnel pour la finale. Je remercie Mahiouz, Amine, Dr Benabdelouahab, et Tlemçani qui ont fait un travail monstre pour que je puisse être au coup d’envoi.  
Racontez-nous ce but venu d’ailleurs qui marque cette 52e édition…
Déjà sans Aouedj, qui a passé le ballon à Gourmi, qui à son tour me l’a remis, je n’aurai jamais pu me mettre en évidence. J’ai cherché tout au long du match la meilleure position pour forcer la décision. Et dès que j’ai eu l’opportunité, je ne me suis pas posé de question, surtout que nous étions dans le money time. 
Tous les observateurs affirment que le match n’a pas atteint les sommets techniques… 
C’était un match très serré. L’enjeu a pris le pas sur le jeu. Les deux équipes ont abordé cette finale avec la peur de prendre un but. La prudence était donc de mise. Dans le vestiaire, le coach Amrouche nous a demandé de tirer de loin car c’est la seule solution lorsqu’on est face à un bloc bas. Il m’a demandé à moi, Zeghdane et Derrardja, de ne pas hésiter à frapper. Et Dieu merci, j’ai profité d’une brèche pour mettre cette frappe qui nous a permis d’offrir un huitième sacre aux Chnaoua. 
Certains n’ont pas hésité à fustiger le gardien du NAHD, Boussouf, pour son placement jugé aléatoire sur votre frappe… 
Boussouf est un très bon gardien. Et je tiens à dire que Boussouf n’a aucune responsabilité sur ce but. Aucun gardien au monde n’aurait pu repousser cette frappe car j’ai su mettre de la puissance et de la précision. J’ai placé mon tir en pleine lucarne. Ma frappe était imparable, tout simplement.  
Qu’avez ressenti à ce moment ?
Je savais que la coupe nous avait choisis. J’étais surtout très heureux pour les Chnaoua. Ce but est intervenu à un moment charnière. Il ne restait que quelques minutes avant le terme. Par la suite, nous avons défendu bec et ongles notre précieux acquit.  
Au moment où vous fêtiez votre but, vous vous exprimiez. Que disiez-vous ?
Je remerciais Dieu en disant "Alhamdoullah". Je ne vous cache pas que j’étais très touché par les critiques, que ce soit sur les plateaux TV ou sur les journaux ou même de certains supporters. On ne m’a pas épargné durant mon passage à vide. Nous avons connu des moments très difficiles en championnat. C’était l’occasion pour certains de me descendre en flammes. Mais grâce au soutien de mon épouse, ma famille, mes proches, mes camarades, mes dirigeants et les Chnaoua, j’ai pu refaire surface, ces derniers jours. 
Les Chnaoua n’ont jamais oublié tous vos sacrifices comme lorsque vous avez affronté le Chabab de Belouizdad à Bologhine pour le maintien, le jour de l’enterrement de votre sœur…  
J’ai dit que certains supporters m’ont pris pour cible. Mais les Chnaoua ont toujours été derrière moi. Ils m‘ont soutenu lors de ma venue au club. A cette époque, j’avais toutes les peines du monde à m’imposer. J’avais souffert, à l’instar de mes partenaires. Mais je me suis toujours accroché pour finalement refaire surface au bon moment.  
Ce titre met fin à deux ans de galère…
Nous étions lassés de jouer à chaque fois le maintien. Après le sauvetage de la saison dernière, on voulait tellement offrir un titre à nos fans. Cette coupe d’Algérie va nous ouvrir de nouveaux horizons, c’est certain. 
Que vous a-t-il apporté, Omar Ghrib ?
Ghrib nous a beaucoup aidés. Il a libéré le groupe en lui redonnant de l’assurance. Il sait communiquer avec les joueurs. C’est quelqu’un qui aime le club.  
Omar Ghrib a insisté pour que vous souleviez, vous et Chaouchi, ensemble, la coupe d’Algérie…
Chaouchi est comme mon frère. Que lui ou moi soulève la coupe, c’est la même chose. Le plus important, c’est d’avoir offert ce trophée à nos fans. Et ça, ça n’a pas de prix. Nous avons montré que notre groupe est soudé et qu’il n’y avait pas de clans au sein de l’équipe comme certains voulaient le faire croire. C’est grâce à cette solidarité que nous avons gagné cette coupe.
Pour Ghrib et Chaouchi, cette victoire leur permet de tourner la page après les déboires de 2013…
C’était très important pour Chaouchi et Ghrib car ils aiment le club. Ils ne méritaient pas cette suspension.  Ce trophée va leur permettre de tourner la page une fois pour toutes.  
Vous avez gagné la coupe avec l’ESS et deux fois avec le Mouloudia. Est-ce que ce succès a une saveur particulière ? 
Chaque victoire a son importance car elle marque l’histoire. J’ai gagné la coupe avec l’Entente et avec le Mouloudia. Mais celle de dimanche a une saveur particulière car elle intervient à des moments très difficiles.  
El Heddaf TV vous a fait une très belle surprise en suivant cette finale dans le foyer familial à Al Attaf…  
C’était une très belle surprise. Personne ne m’a mis au courant. Lorsque j’ai vu les images, j’ai beaucoup pleuré. J’ai pris la mesure de l’importance de cette victoire et cette joie qu’elle à pu procurer à ma famille et mes proches. Je profite de l’occasion pour dédier ce succès à mon épouse et ma mère et mes frères et toute la famille Hachoud et la famille Mokhtari, surtout Houda. Je n’oublie pas les habitants d’Al Attaf surtout le quartier Hai Al Salam sans oublier les gens de Ain Defla. Je ne veux pas non plus oublier Cheikh Walid de Bordj qui ne m’oublie jamais dans ses prières.  
Qu’avez-vous à dire aux enfants qui avaient fait le bon pronostic avec une victoire du MCA sur un but de Hachoud ? 
Toute cette confiance me touche. Je suis content d’avoir répondu aux attentes des enfants et des supporters. 
Avez-vous envie de vous adresser aux joueurs et supporters du NAHD ?
Je dis pardon aux supporters du Nasria, et qu’ils peuvent être très fiers de leur équipe et de leurs joueurs. Le NAHD possède une très belle équipe. Et Inch'Allah, l’année prochaine, la coupe ira à Hussein Dey. Je tiens aussi à dédier cette coupe à la famille Hemani et ses filles. Nabil était comme mon frère, Allah Yerahmou.    
Etant en fin de contrat, on sait que vous avez plusieurs propositions. Est-ce que vous avez envie de poursuivre l’aventure avec le Mouloudia ?
Effectivement, j’ai plusieurs propositions. Mais, j’avais dis que ce serai un honneur pour moi et ma famille de terminer ma carrière au Mouloudia. Mais bon, c’est le mektoub. On verra à la fin de la saison ce qu’il y a lieu de faire. Il est évident que si je trouve un accord avec Omar Ghrib je n’hésiterai pas une seule seconde à prolonger mon bail. 

Publié dans : mca hachoud chaouchi Ghrib.

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