Bougherra «Gourcuff ? On a un Mondial à préparer avec Halilhodzic»

Comme son entraîneur en sélection, le capitaine d’équipe de l’EN et de Lekhwiya refuse de donner son avis sur le changement qualifié d’imminent à la barre technique des Verts, après le Mondial. Madjid Bougherra pense tout de même qu’en tant que joueur, il préfère se concentrer sur la préparation de la Coupe du monde, que ses camarades et lui honoreront sous la coupe du coach Vahid Halilhodzic. En joueur aguerri, Madjid estime qu’il est important de bien gérer cette période pour espérer faire bonne figure au Brésil.

Madjid, encore un titre avec Lekhwiya ! Et si on revenait un peu sur ce sacre...
C’est mon troisième avec Lekhwiya. En plus des 2 titres de champion du Qatar, j’ai aussi gagné une coupe ici. Ça fait toujours plaisir de décrocher des distinctions là où on est appelés à jouer.
Que ressentez-vous après cette consécration ?
C’est toujours la même joie et la même fierté, parce qu’on est en train de cueillir les fruits d’un travail d’une année. Vous savez, gagner un titre de champion a la même saveur et le même goût partout où l’on joue. Lorsque tu es un compétiteur, tu gardes toujours la même motivation et le même état d’esprit de gagneur.
En tant que capitaine de l’Equipe nationale, cela vous donne plus de responsabilités, n’est-ce pas ?
C’est clair ! Lorsqu’on est tenus de représenter son pays dignement et faire honneur à son statut d’international, on ressent toujours une responsabilité de plus vis-à-vis des autres, que ce soit sur le terrain ou en dehors. Ça a été le cas lorsque j’étais joueur en Angleterre et c’est pareil ici au Qatar.
Ce mercredi, vous avez perdu face à l’Ittihad de Djeddah en Ligue des champions asiatique, racontez-nous et parlez-nous de vos chances dans cette compétition ?
C’était très chaud ; le match était important pour les deux équipes. On savait qu’en cas de victoire, on allait prendre une option pour la qualification ; c’est pour cela que nous étions très offensifs. Maintenant, tout est jouable, tout se décidera lors du dernier match.
C’était électrique ! On a vu que ça avait chauffé en fin de rencontre ?
Oui, c’est un derby. Il y avait trop d’intensité en raison de quelques erreurs d’arbitrage. Il y a aussi une grosse rivalité entre les deux clubs, ce qui a rendu le match électrique et les esprits se sont un peu échauffés. Mais bon, ça fait du bien de retrouver une telle ambiance.
On parle de l’arrivée de Christian Gourcuff comme successeur de Vahid Halilhodzic ; on aimerait avoir votre avis en tant que capitaine...
Ecoutez, je n’ai pas trop suivi l’actualité ces derniers jours ; j’étais beaucoup plus concentré sur mon match de Ligue des champions. Mais je dirais que ce n’est pas de mon ressort, je ne peux pas en parler. Après, c’est clair, on a un entraîneur qui s’appelle Vahid et on va continuer le travail entamé depuis plusieurs mois avec comme objectif : l’exécution du programme de préparation pour le Mondial. On a une Coupe du monde à jouer avec Vahid, tout ce qui se passe à côté ne nous concerne pas.
En quoi consiste le programme qui vous a été remis par Halilhodzic, sachant que vous travaillez sous la coupe d’un grand entraîneur qui a pour nom Eric Gerets ?
C’est vrai, mais sur le plan de la compétition, au Qatar, c’est spécial. Les matchs sont moins intenses. Il faut travailler davantage, ce qui fait que les consignes du coach Vahid sont un plus pour moi.  
Parlez-nous de votre situation vis-à-vis de Lekhwiya et des clubs qui vous ont sollicité ?
C’est vrai que je viens de recevoir quelques sollicitations de clubs européens, d’Angleterre surtout. Aujourd’hui, je ne sais pas où j’évoluerai la prochaine saison. Là, je suis libre, je peux signer où je veux mais je préférerais être fixé avant le Mondial. Je vais discuter avec mes dirigeants et on verra ; la porte reste ouverte !
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