Idir Ouali : «J’évolue dans un championnat majeur, j’espère avoir la chance d’endosser le maillot national»

Titulaire face au Bayern de Munich, mardi soir, l’Algérien de Paderborn, Idir Ouali, nous livre ses impressions sur sa première titularisation face aux champions du monde. Ouali nous parle de son camarade Daniel Brückner qui évolue au poste d’arrière gauche et qui postule aussi pour une place dans la défense de l’EN.

Idir, vous revenez au top de votre forme, parlez-nous un peu de vos débuts en Bundesliga ?
C’était vraiment difficile au début, c’est vrai que le niveau n’est pas le même qu’en France ou en Bundesliga 2. Ici ça va très vite et le volume physique est très important. La concurrence en Allemagne est rude et chaque week-end, on bataille pour gagner sa place et espérer durer dans l’un des meilleurs championnats du monde.
Et si on revenait sur cette prestation fournie contre le Bayern Munich ?
Je pense qu’on a perdu contre une équipe qui figure dans le Top 5 mondial depuis quelques années déjà. C’est le Bayern, il n’y a rien à dire. Ils étaient au-dessus, ils ont profité de leur bonne réaction contre Manchester  City pour confirmer contre nous ce mardi.
Sur le plan personnel, vous avez commencé la partie d’entrée, comment avez-vous trouvé les joueurs du Bayern ?
C’est des géants, il n’y a rien à dire. La plupart d’entre eux ont été sacrés champions du monde au Brésil. Donc voilà, ça fait vraiment plaisir de les affronter sur un terrain et les jouer dans un duel au sommet. C’est le haut niveau, on le ressent sur tous les aspects.
Justement, vous étiez les leaders de la Bundesliga, Paderborn étonne, est-ce que vous avez cru un jour porter les couleurs du leader de la Bundesliga ?
C’est pour nous une surprise, c’est mais croyez-moi, on travaille dur à l’entraînement. Maintenant, on est quatrièmes au classement, on sait que ce n’est pas notre objectif pour cette année, mais on essayera de s’accrocher le plus longtemps possible. On sait aussi que les grosses équipes n’ont pas encore atteint leur rythme de croisière, sinon on ne serait sûrement pas à la seconde place.
Vous étiez pressenti pour commencer la saison comme titulaire, qu’est-ce qui s’est passé ?
C’est exact, j’ai fait presque tous les matchs amicaux comme rentrant. J’ai contribué aux bons résultats de mon équipe, mais malheureusement j’ai connu quelques soucis physiques qui m’ont coûté ma place en ce début de saison. Mais Hamdoulillah, je retrouve petit à petit ma forme, c’est ce qui m’a permis de jouer ce match comme titulaire face au Bayern.
Vous êtes sorti au bout de 60 minutes, comment vous êtes-vous senti contre Munich ?
Un peu fatigué, car le Bayern c’est un autre rythme, ils nous ont fait beaucoup courir. Donc voilà, au bout d’une heure de jeu, j’ai ressenti une petite fatigue. Mais dans l’ensemble, ça s’est bien passé.
Votre coach vous fait confiance, vous allez finir par vous imposer à Paderborn…
Inch’Allah ! Je suis sûr que ça va finir par payer, parce que cela dépendra aussi des matchs. L’entraîneur fait tourner l’effectif à chaque fois et je sais que je vais avoir ma chance pour prouver ma vraie valeur dans ce championnat très exigeant.
Pour l’Equipe nationale, évoluer en Bundesliga vous offre le rêve d’endosser le maillot de l’EN, non ?
C’est sûr, comme je l’ai déjà dit, je suis à la disposition de mon pays. Mon choix a été fait depuis longtemps. Mais ne précipitons pas les choses, il va falloir encore travailler et prouver pour mériter une place dans cet effectif des Verts. Il y a de la qualité, on sait que les places sont chères.
Vous avez reçu un appel d’un membre du staff technique ?
Sincèrement pas encore, j’ai entendu dire qu’on me suivait, mais je ne m’impatiente pas. Je sais ce que je dois faire pour m’assurer une place en Equipe nationale.
Vous évoluez avec votre ami Brückner qui est aussi un Algérien ; abordez-vous la sélection avec lui ?
Oui, on parle souvent de l’Algérie et de l’Equipe nationale. On aimerait bien figurer dans ce groupe de l’EN. On essaye de faire notre travail sur le terrain et on garde espoir d’être un jour appelés en sélection.
On dit beaucoup de bien de lui, qu’avez-vous à dire de ce défenseur ?
C’est un arrière gauche très solide, très utile offensivement doté d’un grand gabarit et qui possède une très grande expérience en tant que footballeur.
Il a 33 ans, certains diront qu’il est fini…
Ecoutez, je pense qu’on évolue quand même en Bundesliga, il ne faut pas négliger cet aspect. Ce n’est pas rien, avec ce qu’il est en train de prouver en ce début de saison avec Paderborn, je pense qu’il est très fort, mais après, en Equipe nationale le niveau est très élevé aussi.
La CAN-2015 au Maroc et probablement celle de 2017 en Algérie, c’est votre objectif ?
C’est clair, je joue dans un bon club, dans un championnat majeur et j’espère un jour avoir une chance de défendre les couleurs de mon pays. Jouer une CAN avec l’Algérie est un rêve d’enfant.
 

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