MCA : La Kabylie ne réalise toujours pas le drame qui l’a frappée !

Tizi, cette terre qui aura vibré tout au long de l’été au rythme des festivités, est devenue, l’espace d’une soirée, une ville triste. Le décès tragique de l’attaquant camerounais Albert Bodjongo Ebossé a endeuillé toute la région. Les fâcheux événements qui ont entaché le dernier Clasico JSK-USMA sont toujours sur les lèvres des milliers de supporters qui n’arrivent toujours pas à réaliser que celui qui les a comblés de bonheur lors de l’exercice écoulé et qui était bien parti pour récidiver cette saison n’est plus. Le meilleur buteur de l’équipe a su très vite conquérir les cœurs des fans kabyles qui l’ont vite adopté. Qui aurait imaginé un instant qu’Ebossé allait perdre la vie sur ce même terrain où il s’est illustré de belle manière jusqu’à terminer meilleur buteur de la saison, contribuant largement au retour de son club sur la scène continentale. Tizi n’arrive toujours pas à comprendre ce qui s’est passé. Entre rumeurs et rapports de l’autopsie, les supporters n’arrivent toujours pas à comprendre ce qui s’est réellement passé à la fin du match et comment Ebossé a été touché. Les interrogations sont multiples, l’enquête des services de sécurité se poursuit jusqu’à ce que toute la lumière soit faite. C’est depuis l’ouverture du marché estival, qui a vu la JSK reconstruire une nouvelle équipe avec de nouveaux objectifs, que les supporters ont attendu cette première sortie à Tizi à domicile devant un stade plein à craquer. Personne n’aurait cru que ça allait être le premier et le dernier cette saison à Tizi. Lors de notre tournée hier en début d’après-midi à travers les artères de la ville des Genêts, les supporters étaient toujours scandalisés par ce qui s’est passé samedi soir. «C’est vraiment regrettable qu’une soirée de football, la première de la saison, tourne au drame. Nous déplorons et condamnons énergiquement la mort de notre attaquant idole», dira le buraliste du centre-ville qui avoue n’avoir rien compris à cette histoire.  Dans tous les fiefs des supporters, c’est pratiquement le même sentiment d’indignation et de condamnation qui caractérise les discussions. La peur et les inquiétudes de voir la JSK lourdement sanctionnée est perceptible sur tous les visages. «Nous ne voulons pas que la JSK soit considérée comme coupable de ce qui s’est passé. L’auteur de cet acte ignoble ne représente pas les supporters de la JSK et mérite d’être châtié», a ajouté un autre supporter visiblement affecté.
Le stade du 1er-Novembre toujours fermé pour les besoins de l’enquête
Le stade du 1er-Novembre 1954 de Tizi Ouzou est toujours fermé. Les services de sécurité ont ordonné la fermeture des portes jusqu’à la fin de l’enquête qui déterminera exactement les causes du décès et éventuellement mettre la main sur le mis en cause. On a appris d’une source digne de foi que même les employés de l’OPOW ont été interdits d’accès, afin de permettre à la police scientifique de faire son travail sur le terrain. On a également appris que même le nettoyage du stade n’a encore pas été fait, tant que l’enquête n’a pas rendu son verdict.

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